Il avait été décidé, suite aux crises sanitaires précédentes […] qu’il n’y avait plus lieu de conserver des stocks massifs de masques dans le territoire.

20 Mar 2020

 

OLIVIER VÉRAN

« Il avait été décidé, suite aux crises sanitaires précédentes […] qu’il n’y avait plus lieu de conserver des stocks massifs de masques dans le territoire. »

Le ministre de la santé Olivier Véran a justifié la pénurie de masques FFP2 (masque filtrant protecteur) lors des questions au gouvernement du jeudi 19 mars 2020, arguant qu’il « avait été décidé, suite aux crises sanitaires précédentes (en 2011 et 2013) […] qu’il n’y avait plus lieu de conserver des stocks massifs de masques dans le territoire ». En effet, depuis plusieurs jours, le personnel hospitalier déplore le manque de masques. Si le gouvernement affirme disposer « d’un stock d’État d’environ 150 millions de masques chirurgicaux », il admet aussi n’avoir « aucun stock de masques FFP2 », plus efficaces que les premiers.  Pourtant, en 2011, ces mêmes stocks d’État contenaient 600 millions de masques FFP2, selon une note de la Direction générale de la santé (DGS) datant de février 2011 et rapportée par À la loupe de LCI. Comme l’explique la cellule de fact-checking de LCI, face au coût d’achat et de stockage de ce produit périssable, il a été décidé en 2013 de confier le stockage des masques aux employeurs et, en 2015, de ne pas renouveler les stocks et de compter sur l’importation auprès de pays producteurs – en premier lieu la Chine – en cas de nécessité. Sauf que, comme le rappelle Olivier Véran, « la crise sanitaire a commencé par toucher la Chine et donc les usines chinoises se sont mises à l’arrêt », ce qui explique la pénurie actuelle en France. La déclaration du ministre de la santé est donc exacte.

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