Les autoroutes [maintenant privatisées font des] bénéfices de 2 milliards d’euros par an

1 Avr 2021

 

NICOLAS DUPONT-AIGNAN

« Les autoroutes [maintenant privatisées font des] bénéfices de 2 milliards d’euros par an. »

 

Le 21 mars 2021, Nicolas Dupont-Aignan a affirmé sur son compte Twitter que les autoroutes permettaient aux sociétés concessionnaires de dégager des bénéfices de 2 milliards d’euros par an. Une affirmation imprécise selon un rapport de l’Autorité de régulation des transports. 

LE CONTEXTE

Le 21 mars 2021, Nicolas Dupont-Aignan, le président du parti Debout la France, a déclaré sur son compte Twitter : « Je ne défendrai jamais les fraudeurs, mais il faut rappeler que ces péages sont un honteux racket réalisés avec la bénédiction de nos élites qui ont privatisés les autoroutes durement construites avec nos impôts pour que le privé fasse des bénéfices de 2 milliards d’euros par an. » Ce tweet était en réponse à un article du Huffington Post, intitulé « Vous avez cinq fois plus de raisons de ne pas frauder au péage sur l’autoroute. »

L’EXPLICATION

En France, les autoroutes sont majoritairement gérées par des sociétés concessionnaires, au nombre de sept : ASF, Escota, APRR, AREA, Sanef, SAPN et Cofiroute. 

Ces concessions ont un contrat avec l’Etat et doivent respecter certains engagements. Selon la synthèse des comptes des concessions autoroutières pour l’exercice 2018 de l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières, la convention de concession précise : « la société concessionnaire titulaire de la concession et l’objet de la convention (le financement, la conception, la construction, l’entretien, l’exploitation et la maintenance d’une autoroute) ; l’engagement du concessionnaire d’assurer cette mission à ses frais et à ses risques et périls et l’autorisation de la perception des péages sur les sections et ouvrages concernés ainsi que le cahier des charges. » 

Toujours selon ce même rapport, les bénéfices de ces sociétés pour l’année 2018 s’élèvent à 3,1 milliards d’euros. 

Les propos de Nicolas Dupont-Aignan sont donc imprécis. 

Cassandre Riverain

Les sources à consulter