Les trafiquants de drogue dans nos banlieues ne vont jamais en prison, […] ils ont des aménagements de peine

21 Mai 2018

 

NICOLAS DUPONT-AIGNAN

« Les trafiquants de drogue dans nos banlieues ne vont jamais en prison, […] ils ont des aménagements de peine »

Invité de France Inter, le président du parti Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, est revenu sur la condamnation de Jérôme Cahuzac, l’ancien ministre de l’Economie et des Finances, à une peine de quatre ans, dont deux fermes, pour fraude fiscale. Une peine qui, comme le pense Dupont-Aignan, est un « problème » : « Les trafiquants de drogue dans nos banlieues ne vont jamais en prison, parce que c’est toujours deux ans, ils ont des aménagements de peine donc il n’y a pas d’exemplarité. » Une déclaration erronée, puisque sur les 50 000 détenus actuellement emprisonnés en France, plus de 25 000 le sont pour des peines de moins de deux ans. Quant aux trafiquants de drogue, dont Nicolas Dupont-Aignan juge qu’ils ne « vont jamais en prison », l’affirmation semble également faussée. Aujourd’hui, 9 000 personnes sont incarcérées pour des affaires de drogue, soit 20 %. Il s’agit d’ailleurs de la deuxième cause d’enfermement en France, après les vols. Toutefois, Nicolas Dupont-Aignan a raison sur un point. En 2009, Rachida Dati, alors ministre de la Justice, promeut une loi pour limiter l’incarcération des personnes condamnées pour des peines de moins de deux ans. Il est donc possible d’échapper à la prison, mais c’est bien le juge qui décide de la finalité de la peine, en prenant en compte la situation familiale et professionnelle notamment.

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