L’expérience des Alpes-Maritimes montre bien que passer [le couvre-feu] de 20 heures à 18 heures n’a rien changé

15 Jan 2021

 

RENAUD MUSELIER

« L’expérience des Alpes-Maritimes montre bien que passer de 20 heures à 18 heures n’a rien changé sur le plateau des contaminations. »

muselier

Le président de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Renaud Muselier, était au micro de BFM TV, le 13 janvier 2021. Interrogé sur la mesure du couvre-feu, l’élu a déclaré que « l’expérience des Alpes-Maritimes montre bien que passer de 20 heures à 18 heures n’a rien changé ».

Pour les Vérificateurs de LCI, le taux d’incidence des Alpes-Maritimes démontre que cette affirmation n’est pas contestable. En effet, malgré le couvre-feu instauré à 18 heures dès le début du mois de janvier 2021, le taux d’incidence est passé de 295 le 4 janvier à 341 le 8 janvier, puis à 456 le 12 janvier.

Néanmoins, le président de la Conférence nationale de santé et épidémiologiste Emmanuel Rusch assure que le recul manque : « Il faut attendre une quinzaine de jours […], dix jours, ce n’est pas suffisant ». L’épidémiologiste constate que « les résultats sont assez contrastés » selon les départements et qu’il est « un peu tôt pour dire qu’on a un ralentissement ». On pourrait en revanche parler de « stabilisation ». Mais il avoue être « incapable » de dire si cette évolution serait liée au couvre-feu.

Les divergences affichées par les professionnels de santé sur le sujet incitent à la prudence. L’épidémiologiste Yves Buisson loue « une solution qui fait ses preuves » quand sa consoeur Catherine Hill décrit cette mesure comme une décision qui « ne changera pas grand-chose ».

Les propos de Renaud Muselier sont donc imprécis.

Pour lire l’article des « Vérificateurs » de LCI dans son intégralité, c’est ici :