Proposer la retraite à 60 ans (…) coûterait 40 milliards d’euros par an

26 Mar 2021

 

BRUNO LE MAIRE

« Proposer la retraite à 60 ans (…) coûterait 40 milliards d’euros par an »

Le mardi 9 mars 2021, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, a commenté la proposition de Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, de ramener l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans. Il a notamment affirmé que cette mesure coûterait 40 milliards d’euros de plus par an à l’Etat. Les prévisions données par le Conseil d’orientation des retraites lui donnent raison. 

LE CONTEXTE

Mardi 9 mars 2021, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, a répondu aux questions de Caroline Roux durant l’émission de France 2 les 4 Vérités. Interrogé sur la crédibilité du programme économique de Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, le ministre a affirmé que « proposer la retraite à 60 ans (…) coûterait 40 milliards d’euros par an ».

L’EXPLICATION

Contacté par Factoscope, le service de presse du ministère de l’Economie, des Finances et de la Relance confirme le chiffre avancé par Bruno Le Maire. Pour cela, il se fonde sur les modélisations statistiques du simulateur créé par le Conseil d’orientation des retraites (COR). Cet outil permet de faire des projections sur la situation financière du système des retraites dans les prochaines années en fonction de la législation en place, de l’augmentation des salaires et du taux de chômage dans la société.

Le service de presse rappelle tout d’abord que l’estimation du ministre se base sur le déficit de 2025. Ainsi, en faisant passer l’âge de départ légal à la retraite de 62,8 ans à 60,8 ans, le déficit du système des retraites atteindrait 2,5 % du PIB, contre 0,7 % avec une législation inchangée. En retranchant 0,7 % à 2,5 %, nous obtenons 1,8 % du PIB de déficit en plus, ce qui correspond à plus de 40 milliards d’euros.

Source : Conseil d’orientation des retraites

Il faut cependant préciser que ce déficit serait atteint en 2025, et non avant. Enfin, il s’agit de prévisions, qui prennent en compte des paramètres variables dans le temps, qui sont la hausse des salaires et le taux de chômage.

Les propos de Bruno Le Maire sont donc vrais.

 

Victor Dubois-Carriat

Les sources à consulter