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Etats-Unis

Des primaires pour un duo déjà vu
Trois débats télévisés sont déjà prévus entre les deux candidats à la Maison Blanche : 16 septembre, 1er octobre et 9 octobre prochains. Photo : Jim Watson and Saul Loeb/AFP
Les Etats-Unis vont élire leur prochain président le 5 novembre prochain. Pour départager les candidats de chaque parti, républicains ou démocrates, des primaires ou des caucus sont organisés tout au long de l’année. Mais cette fois, les dés semblent déjà jetés.
Par Annabelle Boos et Lucas Gault
 Mardi 5 mars s’est tenu le ​​« Super Tuesday », moment crucial des élections primaires aux Etats-Unis. Ce jour-là, quinze États et un territoire américain votent en même temps pour élire leurs délégués qui à leur tour départageront, lors de conventions nationales, les candidats de deux grands partis politiques : les démocrates et les républicains.

Cette année, le suspens n’est pas à son comble. Trump chez les républicains, Biden côté démocrates : les leaders de chaque parti étaient déjà plus ou moins désignés avant même l’organisation des primaires ou des caucus. Ces deux types de scrutins se sont imposés au fil des décennies bien qu’aucune obligation ne soit inscrite dans la Constitution. Ce sont les États qui en décident librement et en choisissent les modalités.

Douze États ont gardé le système particulier du caucus afin de désigner le candidat démocrate ou républicain qui briguera un mandat à la Maison-Blanche. Depuis 1976, la tradition veut que le petit État de l’Iowa lance la course. Contrairement à une primaire, c’est l’antenne locale des partis qui organise ces scrutins dans des lieux publics comme les écoles, les églises ou les gymnases. Le but : réunir un maximum de sympathisants qui votent, au scrutins public ou secret pour un des candidats de chaque parti. Par exemple, cette année, le caucus républicain départager des candidats suivants : Donald Trump, Ron de Santis, Nicky Haley et Vivek Ramaswamy. Trump l’a remporté largement et Vivek Ramaswamy a jeté l’éponge.

Réalisé par Annabelle Boos/EPJT

Les primaires, elles, réunissent dans chaque État soit l’ensemble des citoyens dans le cas d’une primaire ouverte, soit uniquement les membres d’un parti dans celui d’une primaire fermée. L’objectif reste le même : choisir les 538 « supers délégués » qui tenteront de faire élire leur poulain lors de la convention nationale.

Côté républicains, aujourd’hui, l’ancien président Donald Trump reste seul en lice. Il s’est défait de Nicky Halley, sa seule adversaire qui n’avait pas encore déclaré forfait, lors du « Super Tuesday » le 12 mars, en remportant la primaire de l’État de Washington. Il s’assure ainsi l’investiture du parti républicain car il a obtenu 1 228 délégués sur les 1 225 nécessaires.

Côté démocrates, sans réel concurrent, Joe Biden a remporté quelques heures plus tôt la primaire de l’État de Géorgie. Il s’assure ainsi l’investiture du parti démocrate avec plus de 2 000 délégués sur les 1 968 nécessaires.

Réalisé par Lucas Gault/EPJT

Ce sont donc les deux mêmes candidats qu’il y a quatre ans qui vont s’affronter le 5 novembre 2024 pour devenir le 47e président des États-Unis d’Amérique. Le duel ne semble pas enchanter les Américains qui attendent ces élections  avec une certaine appréhension. En effet, la situation particulièrement tendue lors de la victoire de Joe Biden en 2020 et l’assaut sur le Capitole sont encore dans les esprits et les deux candidats ne font pas l’unanimité. 

Donald Trump, toujours aussi sulfureux, a été condamné pour fraude à payer une amende de 333 millions d’euros. Il traîne toujours avec lui un certain nombre d’affaires judiciaires qui l’embarrassent à moins d’un an des futures élections et ses finances ne sont pas au mieux. Or une campagne, aux Etats-Unis, coûte très cher. Cependant, les sondages restent constants sur sa popularité.

Joe Biden, de son côté, est critiqué pour son âge, ses pertes de mémoire et ses moments d’absences répétés.

Peu importe le vainqueur, le record du plus vieux président américain sera battu pour la deuxième fois consécutive en novembre prochain. Joe Biden et Donald Trump auront alors respectivement 81 et 78 ans.

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