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Monde

L’horreur a encore franchi un nouveau seuil en Syrie avec le massacre par les forces du régime d’au moins 108 personnes, dont 49 enfants, vendredi 25 mai à Houla, dans le centre du pays. Selon l’ONU, la majorité des victimes a été exécutée sommairement.

La communauté internationale, y compris la Russie et la Chine (sans mettre en cause explicitement le régime de Bachar Al-Assad), a unanimement condamné ce bain de sang. Damas a nié toute responsabilité et a mis en cause les islamistes. Dans un mouvement commun, de nombreux Etats (parmi lesquels la France, les Etats-Unis, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie, le Canada ou encore le Japon) ont expulsé les ambassadeurs syriens. Lors de sa première interview télévisée depuis son élection, mardi 29 mai, François Hollande a affirmé qu’une intervention militaire en Syrie sous l’égide des Nations unies n’était “pas exclue”, bien que les Etats-Unis y soient pour le moment opposés. Mais Susan Rice, l’ambassadrice américaine à l’ONU, a évoqué jeudi des actions “hors du cadre du plan Annan et de l'autorité" des Nations unies. En visite à Berlin puis à Paris vendredi, le président russe, Vladimir Poutine, a prôné une "solution pacifique" à la situation en Syrie.

Voisine de la Syrie, l'Iran, elle, ne serait pas forcément sur la même longueur d'onde puisqu'un responsable militaire iranien a reconnu pour la première fois que la République islamique avait des troupes sur le territoire syrien, ce qui, selon lui, "a empêché de grands massacres de civils".

 

La Syrie et l’Iran sont notamment visés par “Flame”, un virus très puissant identifié par Kaspersky Lab, la société russe spécialiste de la lutte antivirus. Actif depuis au moins deux ans, ce logiciel aurait été conçu pour voler et effacer des données importantes de manière très ciblée.

Bachar Al-Assad suivra peut-être le chemin de Charles Taylor : reconnu coupable le 26 avril de “crimes contre l'humanité” et “crimes de guerre” commis pendant la guerre civile en Sierra Leone entre 1991 et 2002 (150 000 morts), l'ancien président du Liberia a été condamné à cinquante ans de prison, mercredi 30 mai, par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL).

L’Egypte, elle, a voté pour la première élection présidentielle depuis le départ de Hosni Moubarak, en février 2011. Environ 46% des 50 millions d’électeurs se sont rendus aux urnes lors du premier tour, les 23 et 24 mai. Le candidat des Frères musulmans, Mohammed Morsi, est arrivé en tête avec 24,3% des voix, suivi de près par l’ancien Premier ministre de Hosni Moubarak, l'ex-général Ahmed Chafik. Ces résultats ont suscité la colère de nombreux “révolutionnaires” de la place Tahrir qui, redoutant un Etat islamique ou un Etat dirigé par l’armée, ont appelé au boycott du second tour, les 16 et 17 juin.

Au Qatar, l’incendie lundi 28 mai d’un immense centre commercial de Doha a tué 19 personnes, dont 13 enfants qui ont été rapidement encerclés par les flammes dans une crèche. Le propriétaire et plusieurs responsables du centre ont été arrêtés mercredi dans le cadre de l’enquête qui doit déterminer les causes de l’incendie et les possibles manquements aux règles de sécurité.

Neuf jours après un premier séisme qui avait tué 7 personnes, un nouveau tremblement de terre a secoué le nord-est de l’Italie, mardi 29 mai, tuant 17 personnes et blessant au moins 350 autres. De nombreux bâtiments ont été endommagés. Ce sont désormais quelque 14 000 Italiens qui sont actuellement hébergés dans des logements de fortune.

 

Bien que derrière l'Espagne, l'Italie est l'un des pays les plus touchés par le chômage dans la zone euro, qui a atteint 11% de la population active en avril, selon les chiffres dévoilés vendredi 1er juin par Eurostat. Il s'agit d'un record depuis la création de la zone euro, qui est également suspendue à l'avenir du pacte budgétaire européen signé en janvier. Par un référendum organisé jeudi 31 mai, les Irlandais ont approuvé à 60,3% ce texte. C'est le huitième Etat à ratifier le traité, qui entrera en vigueur quand 12 pays auront réalisé cette démarche.

Son investiture ne faisait plus de doute depuis le retrait de tous ses concurrents, mais Mitt Romney a officiellement obtenu mardi 29 mai le nombre de délégués nécessaires pour être le candidat républicain face à Barack Obama, lors de l’élection présidentielle américaine en novembre. L’ancien gouverneur du Massachusetts a dépassé la barre des 1 144 délégués grâce à sa victoire au Texas.

Toujours aux Etats-Unis, la police américaine a abattu un cannibale qui dévorait le visage d’un autre homme, samedi 26 mai à Miami. La victime, un sans domicile fixe de 65 ans, est toujours vivant bien que 75% de son visage ont été enlevés. Le cannibale, âgé de 31 ans, aurait agi sous l’emprise d’une drogue puissante, le “sel de bain”, qui rend extrêmement agressif.

 

Lui n'a pas mangé le visage de sa victime mais l'aurait… démembrée après l'avoir tuée avant de diffuser la vidéo sur Internet et d'envoyer des morceaux du corps à des partis politiques canadiens. Un jeune Montréalais de 29 ans, Luka Rocco Magnotta, recherché par Interpol, fait désormais l'objet d'une chasse à l'homme internationale. Celui qui est d'ores et déjà surnommé "le dépeceur canadien", connu sur Internet comme un acteur porno bisexuel, pourrait s'être réfugié en France. Selon le quotidien canadien Globe and Mail, Luka Rocco Magnotta aurait annoncé son crime six mois auparavant dans un mail au quotidien britannique The Sun.

France

Trois semaines après l’arrivée de François Hollande au pouvoir, trois responsables de la police, réputés proches de Nicolas Sarkozy, ont été limogés lors du Conseil des ministres du mercredi 30 mai. Si les départs de Frédéric Péchenard, directeur de la police nationale, et de Bernard Squarcini, patron du renseignement, étaient déjà acquis, le préfet de police de Paris, Michel Gaudin, a dû lui aussi quitter son poste. Face aux accusations de “chasse aux sorcièrespar l’UMP, François Hollande a jugé mardi que “trois personnes [remplacées], ça [n’est] pas une valse considérable”. Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a nommé Claude Baland à la tête de la police, Patrick Calvar au renseignement et Bernard Boucault à la préfecture de police de Paris.

Le Conseil des ministres du mercredi 30 mai a également entériné une des promesses de campagne de François Hollande : l’allocation de rentrée scolaire (ARS), que touchent les familles les plus modestes, va être revalorisée de 25% dès le mois d’août.

Autre promesse de campagne du président de la République, le ministre de l’intérieur, Manuel Valls, a annoncé jeudi 31 mai que la très controversée “circulaire Guéant, qui restreint la possibilité pour les étudiants étrangers diplômés en France de rester dans l’Hexagone, était abrogée le jour même.

 

Enfin, François Hollande promettait de "mettre un terme" aux "contrôle au faciès" : c'est pourquoi Jean-Marc Ayrault a annoncé vendredi 1er juin qu'un texte en préparation obligerait les policiers à remettre un reçu après chaque contrôle, comme cela se fait déjà dans certains pays européens (Allemagne, Espagne, Royaume-Uni). Les syndicats de police ont dénoncé un message "stigmatisant" envers les forces de l'ordre.

Au sein du gouvernement, Christine Taubira subit encore les attaques de la droite. Le chroniqueur Eric Zemmour a déclenché une nouvelle polémique après avoir affirmé, mercredi 23 mai sur RTL, que la nouvelle ministre de la Justice, Christine Taubira, avait “choisi ses victimes, ses bourreaux. Les femmes, les jeunes des banlieues sont dans le bon camp à protéger, les hommes blancs dans le mauvais.” Selon lui, elle se comporte comme “une maman pour ses enfants, ces pauvres enfants qui volent, trafiquent, torturent, menacent, rackettent, violentent, tuent aussi parfois”.

Ces propos ont entraîné de vives critiques, notamment de la part d’associations antiracisme, et RTL envisagerait, selon L’Express, de ne pas reconduire Eric Zemmour à la rentrée. Dans une nouvelle chronique lundi, le journaliste, qui a reçu le soutien de l’UMP et de Marine Le Pen, s’est défendu de tout propos “raciste” ou “machiste” et a dénoncé les “professionnels du choquage, de l'indignation tarifée”. Il a en outre porté plainte contre L’Express pour “rumeurs malveillantes”.

Le 65e Festival de Cannes a récompensé dimanche 27 mai le film Amour de l’Autrichien Michael Haneke, qui a alors rejoint le club très fermé des (six) réalisateurs aux deux Palmes d’or, après celle obtenue en 2009 pour Le Ruban blanc.

Contre toute attente, De Rouille et d’os, le dernier film de Jacques Audiard, ne figure pas au palmarès (très critiqué, sauf sur la Palme d’or) du jury présidé par l’Italien Nanni Moretti. Le Grand Prix du jury est allé à Reality de Matteo Garrone, le Prix du jury à La Part des anges de Ken Loach. Le Danois Mads Mikkelsen a obtenu le Prix d’interprétation masculin pour son rôle dans La Chasse, de Thomas Vinterberg, et les Roumaines Cristina Flutur et Cosmina Stratan pour leurs rôles dans Au-delà des collines, de Cristian Mungiu.

 

Sports

Autre rituel de la fin mai après le Festival de Cannes : Roland-Garros. Les joueurs de tennis français y ont été en verve au début du tournoi, qui a débuté dimanche 27 mai. Treize d’entre eux se sont qualifiés pour le deuxième tour, du jamais-vu depuis 1971. Parmi les surprises, Virginie Razzano a sorti mardi l’Américaine Serena Williams, qui perd pour la première fois dès le premier tour, tandis que le même jour, Benoît Paire, 69e joueur mondial, battait l’Espagnol Albert Ramos, qui pointait au 38e rang. La veille, pour son dernier Roland-Garros, le “vétéran” Arnaud Clément était venu à bout du Russe Alex Bogomolov Jr. en 5 sets. Il a ensuite été défait par le Belge David Goffin, faisant ainsi ses adieux au tournoi

Arnaud Clément n'a pas été le seul Français à perdre : n'étaient plus que sept au troisième tour du tableau masculin. La seule joueuse présente à ce stade de la compétition dans le tableau féminin, Mathilde Johansson, a été battue par l'Américaine Sloane Stephens vendredi.

 

L'équipe de France de football, elle, prépare l'Euro qui commence le 8 juin en Pologne et en Ukraine. Les Bleus se sont péniblement imposés contre l’Islande lors d’un match amical, dimanche 27 mai (3-2, voir le résumé en vidéo). Deux jours après, le sélectionneur, Laurent Blanc, a annoncé sa liste définitive des 23 joueurs qui participeront à l’Euro : deux joueurs, dont le milieu de terrain lyonnais Yoann Gourcuff, ont dû quitter le groupe des pré-sélectionnés.

Comme Gourcuff, les membres du gouvernement français ne se rendront pas en Ukraine non plus. La ministre des sports, Valérie Fourneyron, a annoncé jeudi 31 mai que l'exécutif boycottait l'Euro dans le pays (mais pas en Pologne) en raison de la détention mouvementée de l'ancienne première ministre ukrainienne, Ioulia Timochenko. Une décision regrettée par les autorités ukrainiennes ainsi que par la Fédération française du football (FFF). Cela n'a pas perturbé les Bleus qui, le soir même, ont remporté une victoire probante contre la Serbie (2-0, voir le résumé en vidéo).

 

EN BREF

En France…

 

 

Dans le monde…

Dans les sports…

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